Démarrer la diversification alimentaire : nos conseils et étapes clés !
La diversification alimentaire est une belle et importante étape dans la vie du bébé ainsi que celle de ses parents. C'est un moment où bébé a l’opportunité de découvrir de nouvelles saveurs et d’explorer un large panel alimentaire (en plus du lait maternel ou du lait infantile, qui reste bien sûr la base de son alimentation). Dans cet article, vous trouverez les étapes clés pour débuter au mieux la diversification alimentaire et des conseils pratiques pour une transition en douceur vers une alimentation dite “solide”.
Quand peut-on commencer la diversification alimentaire ?
On conseille de débuter la diversification alimentaire entre 4 et 6 mois révolus, période que l’on appelle “fenêtre de tolérance”. Elle permet entre autres de proposer de nombreuses saveurs à ajouter devant votre bébé, d’introduire les allergènes alimentaires et d’élargir un maximum son panel alimentaire. À cet âge, on propose et bébé dispose. On considère cette période comme de la découverte, on ne force jamais un enfant. Lorsque vous commencez la diversification alimentaire, il est important de respecter les signes de satiété de votre bébé, qui à cet âge détient une excellente capacité d’auto-régulation. Laissez-le contrôler la quantité qu’il mange et ne le forcez pas à finir son petit-pot. Les repas sont une expérience positive et agréable pour votre bébé, sans pression.
Chaque enfant est unique, faites vous confiance et faites lui confiance.
L’importance du lait maternel ou infantile
Même après avoir commencé la diversification alimentaire, le lait maternel ou le lait infantile reste l’alimentation principale de votre bébé jusqu’à ses 12 mois (500 ml minimum). Le lait fournit des nutriments essentiels à la bonne croissance et au développement de votre enfant. Il est donc recommandé de poursuivre son allaitement ou de proposer du lait infantile jusqu’à l’âge d’au moins un an, tout en introduisant progressivement d’autres aliments.
L’introduction progressive des aliments
Dès le feu vert de votre pédiatre, vous pourrez commencer à proposer divers petits plats à votre enfant. Entre 4 et 6 mois révolus, les aliments doivent être réduits en purées lisses pour correspondre aux capacités motrices de bébé et donc éviter au mieux les risques d’étouffement. Cependant, au fur et à mesure que votre bébé grandit, il est important de lui proposer différentes textures d’aliments afin de favoriser son développement. On essaye de passer progressivement des purées lisses aux aliments écrasés ou en petits morceaux mous, jusqu’aux petits plats de la famille dès 10/12 mois.
Il n’existe plus de règles spécifiques quant à l’ordre d’introduction des aliments, on préconise plutôt de proposer une large variété d’aliments et de saveurs dans l’alimentation de votre bébé. Proposez différents légumes, fruits, céréales ou légumineuses, protéines et matières grasses. Petite astuce, même si l’on ne peut pas saler les petits plats de bébé, on peut tout de même y ajouter des épices et aromates pour plus de goûts et de découverte des saveurs ! Tout en respectant et en s’adaptant à ses capacités digestives, cela permettra à votre bébé de développer une palette gustative variée et d’obtenir un large éventail de nutriments essentiels.
Point sur les allergènes
On recommande aujourd’hui l’introduction des aliments connus pour contenir des allergènes courants entre 4 et 6 mois. Cette nouvelle approche vise à réduire le risque de développement d’allergies alimentaires chez les nourrissons. Voici quelques recommandations pour introduire sereinement les allergènes dans l’alimentation de votre bébé :
On conseille de les introduire un à la fois : Lorsque vous commencez à introduire des allergènes alimentaires, il est recommandé de le faire un par un, en petite quantité et de préférence au repas de midi pour identifier toute réaction éventuelle.
On observe l’enfant : Lorsque vous introduisez des allergènes, surveillez attentivement votre bébé pour détecter toute réaction indésirable. Si vous observez des signes de réaction allergique, consultez immédiatement votre pédiatre ou médecin référent.
On les propose dès le début de la diversification, et régulièrement : On profite de la fenêtre de tolérance pour introduire les allergènes courants (à déclaration obligatoire), tels que les arachides, le sésame, les fruits à coque (noisettes, amandes, noix..), les oeufs, le lait, le blé (gluten), le céleri, le lupin, la moutarde, le poisson et autres mollusques et crustacés.
Point d’attention sur les aliments à risques
Certaines précautions doivent être prises lors de la diversification alimentaire car quelques aliments ne sont pas adaptés à l’alimentation des petits, notamment :
- Les aliments petits, ronds et durs qui résistent à l’écrasement tels que les fruits à coque, l’arachide, les tomates cerises et/ou les grains de raisin. Ils ne doivent pas être consommés entiers mais en purée lisse en raison du risque d’étouffement.
- Pour leur teneur en contaminants,
● Produits à base de chocolat qui seront à limiter du fait de leur teneur en nickel
● Les poissons à risques de contenir du méthyl mercure (à limiter : poissons prédateurs d’eau douce, à éviter : l’espadon, le marlin, la lamproie ou le requin)
- Pour leur risque microbiologique :
● le miel pour les nourrissons de moins d’un an.
Et pour les enfants de 0 à 5 ans :
● poissons, coquillages et toutes les viandes cru(e)s, peu cuit(e)s ou fumé(e)s (il convient de bien cuire à coeur tout produit carné proposé à bébé – viande, poisson, oeuf).
● lait cru et dérivés à base de lait cru comme le fromage, à l’exception des fromages à pâte pressée cuite, affinés plus de 6 mois : le gruyère, le comté, le parmesan…
● oeufs crus et produits à base d’oeufs crus ou insuffisamment cuits (tels que les mousses au chocolat et/ou mayonnaises faites maison par exemple).
Le démarrage de la diversification alimentaire est une étape passionnante et importante pour bébé. En suivant ces recommandations, vous pourrez effectuer une transition en douceur vers une alimentation familiale dès l’âge de 12 mois. La diversification alimentaire offre l’occasion de favoriser de bonnes habitudes alimentaires et de contribuer au bon développement de l’enfant. Profitez de cette période pour explorer de nouveaux goûts et textures avec votre bébé ! En cas de doute, contactez votre pédiatre ou une diététicienne pédiatrique pour obtenir des conseils individuels et adaptés sur l’alimentation de votre enfant.
Une équipe de diététiciennes est disponible sur la plateforme Ma Petite Assiette pour vous accompagner durant cette belle étape.
Sources :
- HCSP – Révision des repères alimentaires pour les enfants de 0-36 mois (juin 2020)
- ANSES – Avis relatif à l’actualisation des repères alimentaires du PNNS pour les enfants de 0 à 3 ans (juin 2019)
- Santé Publique France – Pas à pas, votre enfant mange comme un grand (mai 2022)
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