Digestion

Montée de lait : son fonctionnement et comment la gérer ?

9 avril 2025

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Vous venez d’accoucher et vous sentez vos seins gonflés, tendus, parfois même douloureux ? Vous êtes peut-être surprise par cette sensation soudaine dans vos seins… ou même un peu inquiète ? C’est normal. La montée de lait est un moment intense, tant sur le plan physique qu’émotionnel. Qu’elle se passe en douceur ou dans la douleur, elle mérite d’être comprise et accompagnée. Comment reconnaître une montée de lait ? Pourquoi est-elle parfois douloureuse ? Comment soulager l’inconfort et éviter les engorgements ? On vous explique tout !

Sommaire :

Qu'est-ce qu'une montée de lait et comment fonctionne-t-elle ?

Quand survient la première montée de lait ?

3 à 5 jours après la naissance de votre bébé, votre corps réagit aux changements hormonaux en déclenchant la production de lait. C’est ce qu’on appelle la montée de lait : vos seins deviennent alors plus fermes, plus volumineux et parfois sensibles. Il s’agit du moment où le colostrum (ce précieux premier lait riche en nutriments) laisse progressivement place à un lait de transition, plus abondant et plus nourrissant.

À la naissance, votre bébé reçoit le colostrum, un liquide épais à la teinte jaune orangé, concentré en anticorps et nutriments essentiels (bien que produit en faible quantité). En quelques jours, ce lait évolue : il devient plus fluide et blanchâtre, avec une composition enrichie en lipides et lactose. D’après l’OMS (1), le changement hormonal et physiologique s’étale généralement sur 24 à 96 heures.

Pourquoi certaines montées de lait sont plus douloureuses ?

Si la montée de lait est un passage obligé après l’accouchement, elle n’est pas vécue de la même façon par toutes les mamans. Certaines ressentent une légère gêne, tandis que d’autres ont l’impression que leurs seins vont exploser tant la douleur est intense.

Pourquoi cette différence ?

Les hormones en pleine effervescence : après la naissance, un véritable tsunami hormonal se produit pour déclencher la lactation. L’augmentation brutale de la prolactine et l’ocytocine peut rendre les seins extrêmement sensibles, d’où cette sensation de tension parfois douloureuse.

Un engorgement mammaire : si le lait s’accumule sans être évacué correctement (votre bébé qui tète peu, tétées espacées ou difficultés de mise au sein), les seins peuvent devenir durs, gonflés et douloureux. Dans ce cas, proposer le sein régulièrement et pratiquer des massages doux peut aider à soulager la pression.

Chaque corps réagit différemment : certaines mamans ont naturellement une production de lait plus importante, ce qui peut accentuer l’inconfort. De plus, pour un premier bébé, la montée de lait peut être plus intense, car le corps découvre ce processus pour la première fois.

Quels sont les signes d’une montée de lait ?

Les symptômes d’une montée de lait sont assez reconnaissables :

Une sensation de chaleur ou de picotements dans les seins : vous pouvez ressentir un léger fourmillement ou une montée de chaleur dans la poitrine, signe que le lait commence à être produit en plus grande quantité.

Des seins plus lourds et tendus : ils deviennent soudainement plus gonflés, plus denses, et peuvent être sensibles au toucher. Cette tension est normale, mais peut parfois être inconfortable.

Une modification du lait maternel : le colostrum, ce premier lait épais et doré, laisse progressivement place à un lait de transition, plus fluide et blanchâtre.

Un bébé plus actif au sein : votre tout-petit peut téter plus vigoureusement, car l’écoulement du lait devient plus abondant. Certains nourrissons, au contraire, peuvent être un peu surpris par ce changement de débit.

Si vous avez la sensation que vos seins vont exploser, que vous redoutez chaque tétée ou que vous vous sentez perdue dans ce que vous ressentez… respirez : vous n’êtes pas seule, et ce moment, aussi intense soit-il, va passer.

Montée de lait asymétrique : est-ce normal ?

Vous avez l’impression qu’un sein produit plus de lait que l’autre ? Que l’un est plus tendu, plus volumineux ou que votre enfant le préfère systématiquement ? Rassurez-vous, une montée de lait que d’un côté est tout à fait normale ! Chaque sein fonctionne indépendamment : même s’ils répondent aux mêmes hormones, chaque sein a sa propre production, avec parfois une différence de débit ou de stockage du lait.

Il est aussi possible qu’au niveau des positions d’allaitement, votre tout-petit ait une préférence et tète plus efficacement d’un côté. Ou encore, il peut arriver que le lait s’écoule plus rapidement sur un sein, ce qui incite votre enfant à le privilégier. Dans tous les cas, pas d’inquiétude : avoir une production inégale ne gêne pas votre bébé, et beaucoup de mamans allaitent parfaitement même avec un sein « dominant » !

Que faire en cas de montée de lait inconfortable ?

Allaiter à la demande pour réguler la production

Lors d’une montée de lait, plus votre enfant tète, mieux c’est ! L’allaitement à la demande permet justement de réguler naturellement la production de lait, en évitant les engorgements et l’inconfort lié à une accumulation excessive.

En effet, lactation et succion sont étroitement liées : plus votre bébé stimule le sein, plus le corps ajuste la production à ses besoins réels. En proposant régulièrement le sein, vous évitez que le lait ne stagne et réduisez les tensions.

Voici quelques astuces :

Alterner les seins à chaque tétée pour équilibrer la stimulation

Laisser bébé téter aussi longtemps qu’il le souhaite pour bien vider le sein

Éviter d’espacer volontairement les tétées même si vos seins sont très pleins (mieux vaut donner le sein plus souvent que risquer un engorgement).

Et si votre enfant dort longtemps et que vos seins deviennent douloureusement tendus ? Vous pouvez exprimer un peu de lait manuellement ou avec un tire-lait pour soulager la pression sans trop stimuler la production.

Bon à savoir :
Durant une montée de lait, l’idée est d’installer votre bébé au sein dès que possible, mais si l’allaitement ne démarre pas immédiatement comme vous l’imaginiez, c’est tout à fait normal ! Il faut parfois un peu de temps et de la patience.

Massage et compresses chaudes pour soulager la douleur

Quand la montée de lait s’accompagne de seins tendus, lourds et inconfortables, quelques gestes simples peuvent faciliter l’écoulement du lait et apaiser les tensions :

Le massage pour aider à drainer : avant la tétée, effectuez des mouvements circulaires doux sur votre sein, en allant du haut vers le mamelon. Vous aiderez ainsi à fluidifier le lait et à éviter les zones de stagnation qui pourraient causer un engorgement.

L’alternance chaud/froid pour apaiser : appliquez une compresse chaude (ou un gant de toilette tiède) quelques minutes avant la tétée pour détendre les tissus et faciliter l’écoulement du lait. Ensuite, utilisez du froid après la tétée, comme une poche de glace enveloppée dans un linge, afin de réduire l’inflammation et la sensation de gonflement.

La position d’allaitement : optez pour une position favorisant le drainage, comme la position du ballon de rugby, pour bien vider certaines zones du sein et soulager plus rapidement l’inconfort.

En pratique : Avant la tétée, massez votre sein en cercles du haut vers le mamelon pendant 2-3 minutes. Après la tétée, appliquez du froid pendant 10 minutes (poche de gel ou sachet de petits pois surgelés dans un linge propre).

Calmosine Allaitement : une solution pour stimuler votre lactation !

Allaiter, c’est un beau projet, mais nous savons que ce n’est pas toujours simple. Entre la fatigue, le stress, les doutes sur la quantité de lait ou les débuts parfois chaotiques… il est normal de se sentir un peu perdue. Si vous avez l’impression que la lactation peine à se mettre en place ou qu’elle fluctue, Calmosine Allaitement peut vous accompagner en douceur.

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Que ce soit pour démarrer l’allaitement, que vous soyez en pleine phase de croissances rapides (pics de lactation) ou même sur la fin du parcours, vous pouvez l’utiliser en coup de pouce en toute simplicité lors d’une cure d‘une semaine.

Et pour accompagner les mamans tout au long de leur projet d’allaitement, Calmosine Post-Partum & Allaitement propose une formule 5-en-1 complète, sûre et efficace, pensée pour répondre à tous les besoins spécifiques de cette période : vitalité, bien-être émotionnel, peau et cheveux, nutriments essentiels pour la maman et le bébé, et soutien de fond de la lactation.

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Comment éviter une montée de lait excessive ?

Gérer le rythme des tétées et éviter la surstimulation

Que faire si une montée de lait est trop abondante ? Elle rend alors les seins très tendus et peut provoquer un inconfort, voire des engorgements. La clé pour éviter cela ? Réguler la stimulation en adoptant un bon rythme d’allaitement.

Comme vous l’aurez compris, l’allaitement fonctionne sur un principe d’offre et de demande. Plus bébé tète fréquemment et longtemps, plus le corps produit de lait. Si la production devient trop importante, il peut être utile de moduler légèrement les tétées, surtout en cas d’allaitement mixte !

Comment éviter une surstimulation ?

Laisser votre nourrisson finir un sein avant de proposer l’autre, plutôt que d’alterner trop rapidement : il pourra ainsi bien vider un sein avant de passer à l’autre et éviter un excès de stimulation.

Adopter une position adaptée : l’allaitement en « biological nurturing » (avec votre bébé semi-allongé sur vous) permet à votre enfant de mieux gérer le flux.

Éviter d’ajouter des tirages trop fréquents : sauf en cas de nécessité (bébé prématuré, difficulté de succion, stimulation de la lactation).

Bon à savoir :

Pour celles qui souhaitent reprendre un allaitement après une pause ou après l’introduction de biberons, il existe des méthodes pour relancer la production de lait maternel. C’est ce que l’on appelle la relactation, un processus qui permet de rétablir progressivement l’allaitement grâce à une stimulation adaptée.

Faut-il exprimer le lait en cas de douleur ?

Quand une montée de lait est trop intense, on peut être tentée de tirer son lait pour soulager la pression… mais attention, cela peut parfois aggraver la situation ! En effet, il ne faudrait pas tomber dans le piège du cercle vicieux : exprimer trop de lait envoie au corps un signal qu’il doit continuer à produire en grande quantité, risquant ainsi de prolonger l’inconfort…

L’objectif est de trouver un équilibre : soulager sans envoyer un signal de surproduction à votre corps. Par exemple, si vos seins sont trop tendus et douloureux, une expression manuelle douce (juste quelques gouttes) peut suffire à relâcher la pression sans relancer la production.

Quand faut-il tirer son lait ?

Si votre bébé ne tète pas suffisamment et que la douleur devient trop intense ;

Si un engorgement commence à s’installer et que le lait a du mal à s’écouler ;

En cas d’allaitement mixte ou de séparation prolongée avec bébé, pour éviter une stagnation du lait.

Quand consulter un professionnel de santé ?

Dans la grande majorité des cas, la montée de lait se régule d’elle-même en quelques jours. Mais parfois, certaines situations nécessitent l’accompagnement d’un médecin pour éviter des complications. Voici quelques signes qui doivent vous alerter :

Un engorgement sévère : si vos seins sont extrêmement durs, douloureux et que votre bébé a du mal à téter, cela peut entraîner des complications s’il n’est pas soulagé rapidement.

Une mastite en cours :La Haute Autorité de Santé rappelle que tout engorgement mammaire douloureux ou toute fièvre supérieure à 38,5 °C associée à une rougeur localisée peut évoquer une mastite (3).

Des douleurs persistantes pendant l’allaitement : si vous ressentez des brûlures, des crevasses qui ne guérissent pas ou une gêne intense malgré un bon positionnement de bébé.

Un écoulement anormal ou du sang dans le lait : cela peut être bénin, mais il est toujours préférable de demander l’avis d’un professionnel.

L’allaitement est une belle aventure, mais il peut aussi soulever des questions et des inquiétudes. Ne restez pas seule face aux difficultés ! Par exemple, une consultante en lactation IBCLC, spécialisée en allaitement, pourra vous aider à ajuster la prise du sein, résoudre un éventuel problème de succion, gérer une montée de lait trop abondante ou une baisse de lactation.

Sources :

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