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Terreurs nocturnes et cauchemars chez l’enfant, quelles différences ?

Morgane Berthelot

23.02.2023

L’un ou l’autre de ces termes sont parfois utilisés de manière interchangeable, en pensant que ce sont deux synonymes : il n’en est rien, et il s’agit de deux phénomènes bien distincts. Quelle est la différence entre un cauchemar et une terreur nocturne ? Comment les reconnaître ? Comment les prévenir ? Et comment faire lorsqu’un épisode se produit ?

Les cauchemars

Pourquoi un enfant fait-t-il des cauchemars ?

Les terreurs nocturnes

Comment faire la différence entre une terreur nocturne et un cauchemar ?

Pourquoi les terreurs nocturnes apparaissent-elles et comment les prévenir ?

Les cauchemars

On estime que les enfants commencent à avoir leurs premiers cauchemars autour de 18 mois / 2 ans lorsqu’ils sont capables de les verbaliser. Il est possible que les cauchemars commencent plus tôt dans la vie d’un enfant mais il est difficile alors de différencier un cauchemar avec un réveil entre deux cycles où un enfant, réveillé, a simplement besoin d’être rassuré par la présence de ses parents. L’enfant ne peut alors pas encore expliquer s’il s’agissait d’un cauchemar.

Le cauchemar arrive pendant la phase de sommeil paradoxal. L’enfant rêve, mais c’est un rêve qui n’est pas agréable et qui peut le réveiller.

Pourquoi un enfant fait-t-il des cauchemars ?

Un cauchemar peut avoir plusieurs origines : si l’enfant a vu des images ou une scène difficile, s’il vit des changements importants dans sa vie comme changer de mode de garde, commencer l’école, la naissance d’un petit frère ou d’une petite sœur, mais aussi tout simplement s’il y a eu trop d’excitation le soir avant de se coucher ou s’il est dans un période de grands apprentissages.

Comment prévenir les cauchemars ?

Il est difficile de prévenir les cauchemars. Mon conseil est de toujours chercher à préparer son enfant pour mieux appréhender des situations de grands changements ou de stress. En lui expliquant ce qui l’attend, cela va l’aider à intégrer le changement et il sera moins sujet aux cauchemars. Il est important de protéger nos enfants de la violence et de réussir à faire peu à peu la transition vers la réalité. Je déconseille par exemple de regarder le journal de 20h avec son enfant, mais plutôt de trouver une manière d’expliquer les choses si vous souhaitez le sensibiliser aux actualités. Attention cependant à ne pas l’enfermer dans un monde totalement aseptisé car la découverte du monde n’en sera que plus brutale et les cauchemars plus intenses.

Comment savoir si c’est un cauchemar ?

Un cauchemar survient souvent en deuxième partie de nuit. C’est en effet en deuxième partie de nuit que la proportion de sommeil paradoxal est la plus importante, alors qu’en début de nuit c’est le sommeil profond qui est le plus important. L’enfant se réveille brusquement, en pleurant, ou en criant, et il appelle ses parents pour être réconforté. L’enfant se souviendra de son cauchemar le lendemain matin.

Que faire lorsqu’un cauchemar survient ?

En premier lieu, le réconforter, le prendre dans vos bras, et le rassurer. Mon conseil est de ne pas minimiser sa frayeur. Je vous invite à être empathique avec votre enfant « je comprends que tu sois très effrayé par ce loup que tu as vu dans ton rêve », sans minimiser en disant « ce n’est rien » ou « ce n’est pas grave » mais en l’aidant à accueillir cette peur. Je suis plutôt favorable à dire la vérité à un enfant, lui faire verbaliser ce qu’il a vu, le rassurer que ce n’était un rêve et qu’il n’y pas de loup dans la chambre, et lui expliquer que les cauchemars arrivent lors des grands apprentissages. En lui apprenant à faire face à ses peurs, vous allez développer sa confiance en lui.

Les terreurs nocturnes

Une terreur nocturne peut sembler en premier lieu similaire à un cauchemar, mais c’est en général bien plus intense. Les terreurs nocturnes ont toujours lieu en première partie de nuit, avant minuit et le plus souvent 2 à 3 heures après l’endormissement.

Les terreurs nocturnes n’ont pas lieu pendant la phase de sommeil paradoxal, mais à la fin du cycle de sommeil profond, lors de la transition vers le sommeil paradoxal. Comme si l’enfant était « coincé » entre deux phases de sommeil.

Lors de ces épisodes intenses, l’enfant peut être un peu somnambule. Il peut par exemple s’assoir dans son lit et/ou se lever… Certains enfants peuvent également avoir les yeux ouverts, ce qui peut être très impressionnant pour ses parents.

Ce qu’il faut savoir c’est que l’enfant dort pendant la terreur nocturne, et il n’en aura aucun souvenir le matin au réveil. Les parents bien souvent souhaitent rassurer leur enfant, comme lors d’un épisode de cauchemar, et en faisant cela ils prennent le risque de réveiller leur enfant, ce qui fait redoubler leur crise. L’enfant se demande pourquoi ses parents l’ont alors réveillé.

Comment faire la différence entre une terreur nocturne et un cauchemar ?

Si cela arrive en début de nuit, que c’est intense et que l’enfant ne cherche pas le réconfort de ses parents, il y a de grandes chances que ce soit une terreur nocturne et non un cauchemar.

Mon conseil : lorsqu’un épisode de terreur nocturne survient, restez auprès de votre enfant pour vous assurer qu’il ne va pas se faire mal, mais n’intervenez pas. Laissez-le faire la transition vers la prochaine phase de sommeil. Rassurez-vous, il n’en aura aucun souvenir le matin au réveil.

Pourquoi les terreurs nocturnes apparaissent-elles et comment les prévenir ?

es sont bien souvent le reflet d’une grande fatigue ou d’un stress important pendant la journée. Pour les prévenir, essayez de favoriser un rythme de sommeil régulier et de coucher votre enfant plus tôt. Prévoyez un temps calme, loin des écrans dans votre rituel du coucher, cela l’aidera à se préparer à un sommeil calme et apaisé. Si les journées de votre enfant sont stressantes, vous pouvez l’aider à le verbaliser avant le coucher.

Des terreurs nocturnes qui arrivent de manière épisodique ne sont pas inquiétantes mais si votre enfant en a régulièrement, il est important d’en parler à votre médecin.

 

 

Article rédigé par Juliette Moudoulaud, spécialiste du sommeil des enfants

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